Le site de Chamery a été occupé très tôt par l’homme (dès l’âge du bronze, vers 1700 avant JC), comme en témoignent de multiples objets de l’époque, conservés aujourd’hui dans les musées de Reims.
Durant l’occupation romaine, un légionnaire gallo-romain Cameriacus, reçoit des terres sur ce site et donne son premier nom au village : Cameriacum. Ce sont d’ailleurs les gallo-romains qui y introduisent la vigne à cette époque.
Au travers du temps, les appellations vont se succéder autour de cette base : Camerai (au XIème siècle), Chemery (au XIIIe), Chameri (au XIVe), Chanmery (au XVe)…pour terminer par CHAMERY, à partir du XVIIe siècle.
Le vin de Chamery est renommé depuis des siècles. D’origine romaine, les vignes y existent depuis le IVe siècle. Au IXe siècle, l’Evêque de Laon écrivait à Hincman, évêque de Reims : « Il vous faut user d’un vin qui ne soit ni trop fort, ni trop faible ; il faut privilégier celui qu’on recueille sur les côtes de CHAMERY. »
Une des premières formes de coopérative (qui n’en portait pas le nom) fût créée en 1901, et dura jusqu’en février 1939.
Au Moyen-âge, Chamery est partagé principalement entre seigneuries ecclésiastiques (archevêché de Reims, Abbaye d’Hautvillers,…), mais avec aussi une petite seigneurie laïque appartenant à des familles de la noblesse champenoise de l’actuel Châlons-en-Champagne.
En 1790, le premier maire de la commune est nommé : Michel Maillart-Denizet.
La population du village est de 571 avant la Révolution et va monter jusqu’à 623 en 1841.
Au début du XXe siècle, Chamery regroupe près de 500 habitants (487 en 1906), et vit principalement de l’agriculture, de l’élevage (du mouton surtout) et de la viticulture (qui rapporte peu à l’époque). Pendant l’entre-deux guerres, de nombreux arbres fruitiers sont plantés (pommiers, pruniers, cerisiers, pêchers, poiriers). Après la crise viticole de 1930, les cassissiers tinrent même une place importante pour le village : la production de cassis atteignit jusqu’à plusieurs tonnes vers le début des années 50. Le cours du cassis s’effondrant, la culture du cassis s’arrêta (les derniers cassissiers furent arrachés en 1954).
Après la seconde guerre mondiale, la vigne allait obtenir ses lettres de noblesse et devenir la principale ressource du village.
Chamery a vu naitre de nombreux militaires, généraux, colonels, commandants, ainsi que des élus députés, conseillers régionaux.
Le relief est composé en trois parties :
- au sommet à 260m, le Plateau, couvert par la fôrêt et qui, autrefois, jusqu’à la fin du XIXe siècle servait de pâture ;
- la Côte, sur laquelle se trouve les vignes ; on y trouvait aussi de nombreux vergers jusqu’à la moitié du XXe siècle
- la Plaine, en direction de Villers aux Nœuds, puis Reims, drainée par le Rouillat, petit ruisseau alimentant le Vesle ; c’est la plaine agricole.